vendredi 24 janvier 2014

Un ex-bras droit d’Elio Di Rupo a rabattu des fonds pour une mafia sud-américaine

Joaquín Guzmán, ici en 1993, dirige le puissant cartel de la drogue mexicain de Sinaloa. (Belga)

De 2007 à 2009, des hommes d’affaires établis en Floride ont tiré les ficelles d’une vaste escroquerie à l’échelle mondiale. La fraude a fait des milliers de victimes dans 110 pays. Elle rappelle l’affaire Madoff, du nom de ce milliardaire américain condamné à 150 ans de prison en juin 2009.


Des investisseurs des quatre coins du globe ont été attirés par des placements à très hauts rendements. D’autres pensaient financer des usines de biocarburant. Ils ont été grugés. L’argent a été retrouvé sur des comptes secrets en Arizona à l’occasion d’une enquête sur le trafic de stupéfiants. Le magot aurait enrichi les hommes d’affaires en question, Daniel Fernandes Rojo Filho et Pedro Benevides. Ceux-ci sont les patrons d’une mystérieuse holding nommée «DWB» qui chapeautait toute l’opération.

Outre l’escroquerie en question, ces deux hommes sont suspectés d’avoir blanchi de l’argent sale du cartel de la drogue mexicain de Sinaloa. Il s’agit d’une des organisations criminelles les mieux structurées au monde. Le blanchiment porte sur un minimum de 156 millions d’euros.

Plusieurs Belges sont impliqués dans cette affaire étonnante. Parmi eux figure un ancien bras droit d’Elio Di Rupo, l’ex-secrétaire communal de Mons Pierre Urbain, suspendu de ses fonctions lors de son inculpation en mars 2013 pour participation à une organisation criminelle, infraction à la législation bancaire et abus de confiance. Des sociétés pilotées par ces Belges et contrôlées par des Américains figurent parmi les structures utilisées pour rabattre des fonds vers des montages suspectés de servir au blanchiment de l’argent de la drogue.

Documents exclusifs à l’appui, Marianne livre ce samedi les clés pour comprendre cette saga. Drogues dures, voitures de luxe et lingots d’or: notre enquête plonge au cœur d’une internationale du crime en col blanc. Qui s’est infiltrée dans les milieux bancaires, économiques et politiques.

Philippe Engels et Anabel Hernandez


3 commentaires:

  1. Réponses
    1. Qu'aurait-été le titre si le gars avait travaillé chez Van Cau ou chez Happart ?

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  2. Vous ne mentionnez pas les liens entre ce cartel et la CIA, qui semblent bien établis :

    http://www.examiner.com/article/is-the-cia-working-with-the-drug-cartels

    Pourquoi la CIA s'intéresserait-elle à Mons ?

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