Illustra / Max Rosereau |
Assurance vie… Voilà un nom qui, dans la bouche de votre courtier, rime avec «sécurité», «tranquillité» et «retraite dorée». Imaginez: vous payez une prime à un assureur, voire, ensuite, plusieurs autres primes à intervalles réguliers et, au terme d’un certain délai (ou de votre décès si vous souhaitez qu’une autre personne touche l’assurance), l’argent revient gonflé d’un joli bonus.
Le principe? Vos économies sont placées dans un fonds interne d’une compagnie d’assurance, soit un «pot» qui regroupe différents types d’investissement: actions, obligations, placements immobiliers, etc. Contrairement aux produits de la branche 21, le rendement d’une assurance vie «branche 23» n’est pas garanti. Quant au capital, certains contrats le garantissent, d’autre pas.
Malgré tout, votre courtier saura vous convaincre qu’il s’agit d’un placement sans risque et, surtout, nettement plus lucratif qu’une assurance vie «branche 21». C’est qu’il y croit, à son «produit miracle», ce jeune homme tiré à quatre épingles, mais pas forcément bien informé. Preuve ultime qu’il s’agit d’un placement de bon père de famille? Même le législateur vous encourage, d’une certaine manière, à placer votre épargne dans une assurance vie «branche 23», puisqu’il vous exonère du précompte mobilier.
Alors, elle n’est pas belle, la vie? Allez donc dire cela aux centaines d’épargnants qui ont contracté une assurance vie «branche 23» auprès des compagnies Private Insurer, Quantum et Irish Life. Depuis 2010, ils n’ont plus aucune information sur le rendement de leur argent et se trouvent même dans l’impossibilité de le récupérer. Raison pour laquelle 184 d’entre eux ont demandé au cabinet Wtt Law Firm d’assigner les trois assureurs devant le tribunal de première instance de Bruxelles. Mais pour mieux comprendre ce nouveau scandale financier, il nous faut opérer un petit retour en arrière.
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Candice Vanhecke
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