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mercredi 20 novembre 2013
L’enquête sur les flics de Jumet fait pschitt...
mercredi 16 octobre 2013
Le voilier de Didier Bellens fait des vagues à Nieuport
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Didier
Bellens, patron de Belgacom, sur son voilier, le Windrose, à Nieuport. Photo : Jef Boes.
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La Belgique est un paradis judiciaire pour les corrupteurs, selon l’OCDE
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Photo: Fabonthemoon / Flickr CC |
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vendredi 28 juin 2013
Assurances vie «branche 23» : la nouvelle arnaque financière
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Illustra / Max Rosereau |
Assurance vie… Voilà un nom qui, dans la bouche de votre courtier, rime avec «sécurité», «tranquillité» et «retraite dorée». Imaginez: vous payez une prime à un assureur, voire, ensuite, plusieurs autres primes à intervalles réguliers et, au terme d’un certain délai (ou de votre décès si vous souhaitez qu’une autre personne touche l’assurance), l’argent revient gonflé d’un joli bonus.
Le principe? Vos économies sont placées dans un fonds interne d’une compagnie d’assurance, soit un «pot» qui regroupe différents types d’investissement: actions, obligations, placements immobiliers, etc. Contrairement aux produits de la branche 21, le rendement d’une assurance vie «branche 23» n’est pas garanti. Quant au capital, certains contrats le garantissent, d’autre pas.
Malgré tout, votre courtier saura vous convaincre qu’il s’agit d’un placement sans risque et, surtout, nettement plus lucratif qu’une assurance vie «branche 21». C’est qu’il y croit, à son «produit miracle», ce jeune homme tiré à quatre épingles, mais pas forcément bien informé. Preuve ultime qu’il s’agit d’un placement de bon père de famille? Même le législateur vous encourage, d’une certaine manière, à placer votre épargne dans une assurance vie «branche 23», puisqu’il vous exonère du précompte mobilier.
Alors, elle n’est pas belle, la vie? Allez donc dire cela aux centaines d’épargnants qui ont contracté une assurance vie «branche 23» auprès des compagnies Private Insurer, Quantum et Irish Life. Depuis 2010, ils n’ont plus aucune information sur le rendement de leur argent et se trouvent même dans l’impossibilité de le récupérer. Raison pour laquelle 184 d’entre eux ont demandé au cabinet Wtt Law Firm d’assigner les trois assureurs devant le tribunal de première instance de Bruxelles. Mais pour mieux comprendre ce nouveau scandale financier, il nous faut opérer un petit retour en arrière.
(...)
Candice Vanhecke
La suite ce samedi dans Marianne Belgique !
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lundi 27 mai 2013
Un rapport de la CTIF assassine la défense du prince de Croÿ
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Le prince Henri de Croÿ-Solre - Belga |
«Cela signifie pour nous qu’indépendamment de savoir si les fonds prêtés existent ou n’existent pas, si la banque avait ou non la surface financière pour prendre le risque d’accorder ce prêt, il peut être raisonnablement déduit des explications de l’expert Ellis que la motivation de l’opération n’est pas à la base l’obtention d’un prêt mais bien d’utiliser spécifiquement ce mécanisme avec toutes les caractéristiques juridiques propres à une place offshore et au système de Common Law, pour obtenir par le recours à cette construction un avantage fiscal.» Telle est la conclusion, sans appel, de la CTIF (Cellule de traitement des infractions financières), appelée à se pencher sur les rapports d’experts, dont Stephen Ellis, déposés par le prince Henri de Croÿ-Solre, pour mieux assurer sa défense devant la cour d’appel de Bruxelles.
Ce rapport de la CTIF, signé par son patron Jean-Claude Delepière, pourrait in fine s’avérer être une pièce centrale du dossier, à charge du prince de Croÿ et de ses ex-associés. Il est une fois de plus question d’une colossale machine de guerre installée par des financiers de haut vol, afin de mettre au point un système d’évasion fiscale, d’une technicité particulièrement redoutable. L’affaire de la KB Lux, c’est du pudding à côté! Telle est du moins la certitude du parquet et du ministère des Finances, en la personne de son avocate, Me Martine Bourmanne.
Les Caïmans à la lunette
Et, une fois de plus, il est question de montages financiers via des paradis fiscaux – Luxembourg, îles Caïmans, île de Man – pour échapper à la pression fiscale sur les entreprises en Belgique. En l’occurrence, le dossier de Croÿ fait apparaître un montage avec les îles Caïmans comme base de repli, où se trouve l’Arab Commerce Bank, à l’origine de prêts importants présumés fictifs accordés à des sociétés belges. But de la manœuvre: que lesdites sociétés déduisent de leur base imposable les intérêts liés à ces prêts faramineux, afin de ne pas payer d’impôt.
Le principal prévenu avait été condamné à 3 ans avec sursis par le tribunal correctionnel de Bruxelles, en juin 2012. Or, voici que devant la cour d’appel, ses avocates, Mes Michèle Hirsch et Nathalie Kumps, ont déposé des rapports d’experts qui, après avoir examiné des pièces du dossier, concluent à la légalité des opérations en chaîne de l’équipe de Croÿ.
«Bien vu!», s’est dit le procureur général, Patrick Carolus, qui a soumis ces rapports d’experts à la CTIF et à d’autres sommités en vue d’obtenir un avis contradictoire. Nous vous avons livré en exclusivité la conclusion de la CTIF. Précisons que celle-ci s’inquiète du fait que des données défavorables au prévenu sont passées à la trappe dans les rapports des experts. Et la CTIF de citer notamment ce qu’écrit un bureau d’experts sollicité pas la défense: « A la demande du client, il n’a pas été tenu compte des mentions ou informations relatives à des litiges fiscaux impliquant le sujet en Europe.»
Mercredi passé, le procureur général et Me Martine Bourmanne sollicitaient l’audition publique du patron de la CTIF, Jean-Claude Delepière, mais la cour s’y est opposée. L’avocate de l’Etat belge a donc demandé la récusation de la présidente Isabelle de Saedeleer, estimant qu’elle avait déjà manifesté sèchement son opinion verbalement, avant de se retirer pour délibérer et de décider de rejeter officiellement l’audition du témoin de l’accusation. Par conséquent, le procès a été interrompu lundi matin.
Jean-Pierre De Staercke (avec David Leloup)
Télécharger le rapport de la CTIF du 21 mai 2013 (MàJ 28/5/2013) :

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jeudi 28 février 2013
Un arrondissement judiciaire bicéphale, à Mons et Charleroi : voilà le compromis que les ministres hennuyers vont défendre
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(c) Belga |
Les
Carolos avaient craint d’être lésés au profit de Mons par le redécoupage de la
carte judiciaire piloté par la ministre de la Justice Annemie Turtelboom. Un
compromis hennuyer a été trouvé : comme toutes les autres provinces, le
Hainaut ne comptera qu’un seul arrondissement judiciaire. Mais celui-ci aura
deux sièges, à Charleroi et à Mons.
Ce vendredi, le conseil des ministres, en
kern, discutera de la réforme des arrondissements judiciaires que compte
boucler la ministre Turtelboom. L’idée de départ est claire : ne garder
qu’un arrondissement par province, un à Bruxelles, et un pour la communauté
germanophone, soit douze pour le pays. Dans le Hainaut, le plus gros
arrondissement, celui de Charleroi, s’en trouverait lésé au profit de Mons,
siège de la cour d’appel, chef-lieu de la province… et cité d’élection du Premier ministre.
Au Pays Noir, tous, avocats, magistrats debout
et assis, et hommes politiques, s’étaient dressés pour
s’opposer à la proposition, réécrite à plusieurs reprises. Il faut dire que
l’arrondissement carolorégien est bien plus peuplé que ceux de Mons et Tournai,
que son barreau est plus fourni,… et qu’il envoie bien plus de justiciables à
la cour d’appel montoise.
Le MR, à l’invitation du ministre carolo
Olivier Chastel, avait même réclamé que le siège unique de l’arrondissement
hennuyer soit implanté dans la plus grande métropole wallonne. Les socialistes
carolos, Magnette en tête, en avaient été pour le coup embarrassés : la
revendication réformatrice (et carolorégienne), pour légitime qu’elle soit,
était difficilement défendable devant le bourgmestre de Mons…
N’empêche, après des mois de discussions, les
Hennuyers, premier ministre compris, se sont mis d’accord pour défendre un
compromis : le Hainaut ne compterait plus qu’un seul arrondissement
judiciaire, avec un seul président pour chaque tribunal (correctionnel, du
travail et du commerce), mais, nuance importante, avec deux sièges.
Concrètement donc, le président aura deux
bureaux, pour une seule adresse. Et le barreau de Charleroi restera affecté à
son siège historique. Pour le
justiciable, rien ne changera. Rien n’aurait changé, quand bien même les
Carolos auraient perdu leur siège : les lieux d’audience resteront en
place à Tournai, à Mons comme à Charleroi. Mais Charleroi valait bien un
combat. Même symbolique. Il faut maintenant que la ministre ne se montre pas
étanche aux spécificités hennuyères.
Nicolas De Decker
dimanche 24 février 2013
Les sept cailloux dans la chaussure de Van Cau
Reconverti en peintre
paysagiste carolo-provençal, l’ex-ministre-président wallon et ancien bourgmestre
socialiste de Charleroi, Jean-Claude Van Cauwenberghe, est actuellement au
centre de diverses procédures judiciaires. Demande de renvoi devant la Cour d’appel,
à Liège. Poursuite d’autres enquêtes, à Charleroi. Pris en tenaille, Van Cau?
L’homme crie à l’acharnement.
Mais quels sont donc les cinq dossiers judiciaires pour
lesquels le procureur général de Liège, Christian De Valkeneer, souhaite faire
comparaître Jean-Claude Van Cauwenberghe devant la Cour d’appel de la Cité
ardente? Le dossier «Immo Congo» et celui dit «du hall
omnisport de Beaumont» ont été cités par La Libre Belgique. Le JT de la
RTBF a, pour sa part, évoqué
un troisième dossier lié à des pressions qu’aurait exercées l’ex-homme fort de
Charleroi pour l’octroi d’un subside régional aux Chantiers navals de Thuin…
Sur la base de divers recoupements, Marianne Belgique peut aujourd’hui révéler la nature de ces cinq
dossiers, qui en réalité sont au nombre de… sept. Cinq font donc l’objet d’une
demande formelle de renvoi devant un tribunal, mais il faut avant ça que la
commission des Poursuites du Parlement wallon donne son feu vert.
Mais deux autres dossiers seraient toujours à l’instruction à
Charleroi. Il s’agirait du dossier «Sodexo» et de l’«affaire
Wagner». Pourquoi n’ont-ils pas rejoint Liège comme les cinq autres?
Les faits reprochés à JCVC auraient été essentiellement commis sous
sa casquette de mandataire communal de Charleroi, et non de ministre. Il n’y aurait
donc aucune raison de les transférer à Liège, où la Cour d’appel est seule
compétente pour juger les ministres – actuels ou anciens. Une version que
contesteraient les avocats de Van Cau.
Le point sur ces sept dossiers qui s’accumulent comme autant
de cailloux dans la chaussure de l’ancien ministre-président wallon. Se
mueront-ils en grains de sable ou en encombrants galets? Notez les
conditionnels et les nombreux points d’interrogation, les enquêtes au long
cours n’ayant pas livré leur verdict judiciaire et la présomption d’innocence
étant de mise.
1. Dépenses douteuses en Chine
Le pitch. Van Cau
aurait réalisé des dépenses douteuses lors d’un voyage officiel en Chine. Il s’agirait
d’une mission économique réalisée en novembre 2004 en compagnie du Prince Philippe, du
ministre fédéral de l’Economie Marc Verwilghen, de la ministre flamande de l’Economie
Fientje Moerman, et du ministre-président de la Région bruxelloise Charles
Picqué. Une mission hors normes de huit jours, forte de 500 personnes
représentant quelque 200 entreprises et organismes belges. Elle est passée par
Pékin, Shanghaï et Guangzhou.
La procédure. C’est
le dossier «surprise», instruit dans la plus grande discrétion.
2. Fournitures de mobilier au gouvernement wallon
Le pitch. Le
parquet soupçonne Jean-Pierre Paquet, ami et architecte de Van Cau, d’avoir surfacturé des
fournitures de mobilier à l’Elysette, siège namurois du gouvernement wallon, à
l’époque où JCVC présidait la Région. Ces surfacturations auraient été
réalisées par la SPRL Arcade, société carolo d’aménagement et de décoration gérée
par Paquet, qui fut par ailleurs un des fournisseurs de la ville de Charleroi à
une certaine époque. Van Cau s’est exprimé par voie de presse sur ce dossier : il s’agit à ses yeux d’un «faux dossier» et il déplore
un «acharnement» du
parquet de Charleroi à son égard.
La procédure. Le
dossier a été mis à l’instruction début juillet 2009 chez le conseiller Philippe
Gorlé de la Cour d’appel de Liège, faisant office de magistrat instructeur.
3. Chantier de Thuin
Le pitch. Le
magasin Optique Point de Mire de Thuin fait partie d’une chaîne de magasins de
lunettes appartenant aux Mutualités socialistes de Charleroi. Jean-Claude Van
Cauwenberghe était administrateur de la chaîne et président des Mutualités. On
lui reprocherait d’avoir négocié des marchés à des conditions préférentielles en échange de petits cadeaux.
Son ami entrepreneur Michel Vandezande aurait ainsi obtenu un chantier à Thuin contre de menus travaux réalisés gratuitement. Pour Van
Cau, la justice se fourvoie, et toute cette affaire ne serait que du vent.
La procédure. A l’instar
du dossier «fournitures de mobilier», l’instruction a démarré en
juillet 2009 à Liège.
4. Hall omnisports de Beaumont
Le pitch. JCVC
est suspecté d’avoir pesé de tout son poids politique pour l’attribution d’un
contrat à son ami entrepreneur Michel Vandezande. Il s’agit de la fourniture
clé sur porte d’un hall sportif sur le territoire de Beaumont, au sud de
Charleroi. Vandezande est le patron d’une entreprise de construction souvent
choisie par l’ex-majorité absolue socialiste au pouvoir dans la Métropole.
La procédure. Van
Cau a été inculpé
de corruption passive en avril 2010 par le magistrat instructeur Philippe
Gorlé de la cour d’appel de Liège. Ses avocats ont toujours considéré que la perquisition
menée à son domicile en juin 2008 était illégale. Pour l’anecdote, c’est lors
de cette «visite» qu’une lettre avait été exhumée derrière un
tiroir de sa table de nuit. Le roi de l’immobilier carolo Robert Wagner, un
autre favori du pouvoir de l’époque, suggérait à son ami politique de… lui
rembourser un voyage aux Maldives (voir
l’affaire Wagner ci-dessous).
5. Immo Congo
Le pitch. En
2004, la représentation internationale de la Région wallonne et de la
Communauté française avait besoin d’être logée dans un nouvel immeuble à
Kinshasa. Un marché public avait été lancé afin de désigner une entreprise
belge chargée de prospecter le marché immobilier local. Dans ce dossier, Van Cau
serait suspecté de manœuvres ayant permis de désigner, en cours de route, un
autre soumissionnaire figurant parmi ses amis, le réviseur d’entreprise Daniel Lebrun. Et cela à la
place de celui initialement retenu.
La procédure. Ce
dossier avait déclenché une information judiciaire au parquet de Charleroi, en octobre 2006. Il a été
soumis aux fourches caudines d’une commission d’enquête parlementaire plutôt
accommodante, fin 2006. Puis transmis à Liège en 2009, et mis formellement à l’instruction
récemment, semble-t-il.
6. Repas scolaires Sodexo
Le pitch. En 2003,
la firme Sodexo est chargée de fournir 740 repas quotidiens aux élèves de l’enseignement
communal de Charleroi. Mais un bon tiers des écoliers préfèrent les tartines aux
dîners Sodexo, ce qui ne permet pas à la firme de rentrer dans ses frais. Jean-Claude
Van Cauwenberghe, qui était alors conseiller communal mais aussi
ministre-président de la Région wallonne, a confirmé
avoir rencontré « fortuitement »
l’un des patrons de Sodexo aux Issambres (Côte d’Azur). Van Cau y possède une
maison. Les deux hommes auraient partagé… un repas au restaurant. Selon l’enquête,
un arrangement aurait été trouvé pour « compenser » le manque à
gagner de Sodexo en permettant à l’entreprise de surfacturer les repas
scolaires livrés.
La procédure. Van Cau a été inculpé
pour corruption passive et escroquerie en octobre 2011. Il nie totalement les
faits qui lui sont reprochés et parle d’acharnement de la justice carolo. En
2008, trois autres personnes ont été inculpées,
dont l’ex-échevin de l’Enseignement, Jean-Pol Demacq, pour détournement par
fonctionnaire public.
7. L’affaire Wagner
Le pitch. L’affaire
concerne les liens intenses entre l’homme d’affaires Robert Wagner et son ami
politique Jean-Claude Van Cauwenberghe. L’enquête judiciaire aurait retracé
tous les épisodes d’une ascension en parallèle. L’un dans le business
immobilier. L’autre en politique. De la construction d’un centre commercial sur
un terrain industriel, obtenu à bas prix et via une procédure d’octroi de
permis douteuse, à l’acquisition par Van Cau d’une maison vendue… à bas prix
par la famille Wagner, à la côte d’Azur.
La procédure. Une instruction a été ouverte à l’été 2008 à Charleroi. Jean-Claude
Van Cauwenberghe n’aurait pas été inculpé. Mais il s’agit d’un dossier
«blanchiment», pour lequel la prescription est extensive.
David Leloup
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